Test Asus Zenbook Pro 16X OLED – Notre avis sur la meilleure alternative Windows au MacBook Pro 16

Un temps délaissé au profit des seuls PC portable gamer, le segment des ordinateurs puissants et jolis reprend de la vigueur avec l’avènement des gammes dédiées aux créatifs (ou créateurs de contenus pour coller à la tendance). Parmi les références en la matière, Asus et ses Zenbook.

Fleuron de la gamme, le Zenbook Pro 16X OLED, un ultrabook concurrent direct du MacBook Pro 16 d’Apple avec son processeur Intel Core i9 et sa GeForce RTX 3060. Outre sa puissance, le Zenbook Pro 16X dispose de quelques raffinements pour se démarquer : un ingénieux clavier inclinable, une molette personnalisable sans oublier un écran OLED de toute beauté. De quoi en faire le compagnon rêvé des photographes et vidéastes ? Éléments de réponse à travers notre test du Zenbook Pro 16X.

Nous l’évoquions, les constructeurs ont enfin compris que beaucoup d’utilisateurs ne veulent pas se tourner vers un PC portable gamer au look trop stéréotypé pour avoir de la puissance sous le capot… Exit donc les coloris criards, les logo disproportionnés. Le Zenbook Pro 16X fait dans le minimalisme. Coloris Tech Black, qui prend parfois des reflets bleu foncé en fonction de l’éclairage, difficile de faire plus discret. Les cercles concentriques, marque de fabrique des Zenbook, sont toujours de la partie mais discrets au point de paraitre imperceptibles, sauf parfois en contrejour. Petite touche d’originalité, le logo Asus s’illumine dès lors que le rétro-éclairage du clavier est actif. Une solution pragmatique même si certains auraient sans doute apprécié pouvoir choisir de façon individualisée.

Le châssis en alliage d’aluminium est tout simplement parfait. Sa rigidité inspire confiance et correspond au feeling attendu sur un ultrabook premium dont le tarif flirte avec les 3000€. Asus précise que le châssis dispose d’un revêtement « anti-trace de doigts ». Il est vrai que le Zenbook Pro 16X se montre moins sensible que le dernier MacBook Air M2 Midnight sur ce point mais sans malgré tout réussir l’impossible après quelques manipulations.

Si l’accès aux composants ne pose guère de difficulté, l’intérêt se limite toutefois à une simple évolution du stockage. La mémoire vive étant de type LPDDR5, elle est soudée à la carte mère. A ne pas négliger au moment de l’achat. Et étant donné le positionnement de ce Zenbook Pro 16X, il est d’ailleurs dommage que la quantité minimale de RAM ne soit pas de 32 Go.

A l’intérieur, même élégance. La sobriété règne. Seul bémol, ces disgracieux autocollants dont les constructeurs ne peuvent se passer… Heureusement, il suffira de les ôter (frottez avec un chiffon doux imprégné d’huile de cuisine pour les éventuelles traces de colle) pour que le Zenbook retrouve sa superbe.

Point de pavé numérique, ce qui ne sera pas du goût de tous mais un clavier parmi les plus confortables du moment. Doux, parfaitement amorti (1,4 mm de course), bruit feutré, touches généreuses (16,6×16 mm), saisir de longs textes deviendrait presque un plaisir si le clavier n’était pas aussi incliné. C’est là, l’une des particularités de cet ultrabook Asus, son mécanisme « Active Aerodynamic System Ultra » (AAS Ultra) qui surélève le haut du clavier de 7° pour laisser passer davantage d’air et donc améliorer le refroidissement. Sans remettre en cause l’ingéniosité d’un tel système, l’angle nous parait toutefois un peu trop prononcé pour être confortable. Un constat peut-être subjectif, utilisant depuis des années des claviers plats sur les ordinateurs ou quasi (Logi Craft) en configuration desktop.

Si le look n’a rien d’un PC portable gamer, le rétro-éclairage individuel des touches s’en inspire. Du moins pour les effets proposés (stroboscope, pulsation, arc-en-ciel, …). Il est aussi possible de choisir la couleur du rétro-éclairage mais cette dernière s’appliquera à l’ensemble du clavier.

La pavé tactile profite quant à lui d’une vaste surface (15×9 cm) en verre. Haptique, à l’instar des trackpad Apple, il réagit à la pression et non à un mouvement mécanique. C’est plus confortable à l’usage. Particularité de certains ordinateurs portables Asus, la présence d’un Numpad, ce pavé numérique virtuel intégré au touchpad. Pas aussi ergonomique que son homologue physique, le Numpad constitue néanmoins un plus.

Les plus observateurs l’auront remarqué, le Zenbook Pro 16X dispose d’une dernière caractéristique unique, l’ASUS Dial Wheel. Située sur la gauche du touchpad, cette « molette » est conçue pour améliorer la productivité des créatifs, plus particulièrement ceux pour qui le quotidien rime avec la Suite Adobe. Photoshop, Lightroom Classic, Première Pro offrent ainsi une prise en charge native de cette « wheel ».

Un bref appui pour sélectionner le réglage puis une rotation sur la zone tactile pour ajuster avec précision le paramètre sélectionné. Simple, basique. Efficient ? Vaste débat…

Sous Première pour faire défiler la timeline, ce système de roue est un must. Pour le reste, le constat est plus mitigé. L’exécution reste précise, agréable avec un sentiment de davantage « créer » son image mais au prix d’un timing plus long. Et puis, sorti de la suite Adobe, la prise en charge est très limitée. Bien sûr, il est possible de créer ses propres réglages mais cela se limite à reproduire des raccourcis clavier. Raccourcis qui sont souvent déjà bien ancrés dans la mémoire procédurale (« mécanique ») dès lors que l’on maitrise un logiciel. Par conséquent, cela implique de réapprendre une logique pour s’approprier cette wheel. Et c’est là, LA limite de ce type de périphérique d’entrée.

Pour le reste, Asus n’a pas lésiné et le Zenbook Pro 16X propose ce qui se fait de mieux sur un ordinateur portable à l’heure actuelle. Écran 4K OLED au format 16:10. Lumineux (370 nits), couvrant l’intégralité des espaces de couleurs usuels, précis (DeltaE de 1,6). Il est par ailleurs tactile et livré avec le stylet ASUS Pen 2.0. Interagir directement sur l’écran avec le doigt est plutôt naturel, en revanche, difficile de saisir l’intérêt du stylet ici. Les charnières n’autorisant pas une ouverture à plat, la position est peu compatible avec la tenue en main d’un crayon en dehors d’un usage (très) occasionnel.

La webcam infra-rouge offre quant à elle une qualité enfin compatible avec la généralisation des visioconférences. Elle permet en outre de profiter de Windows Hello pour l’authentification (également proposée via capteur d’empreinte sur le bouton de mise sous tension) mais aussi pour optimiser l’énergie en servant de capteur de proximité pour la mise en veille automatique. Pratique pour grappiller quelques minutes d’autonomie même si avec près de dix heures mesurées en navigation web, ce n’est pas un souci sur le Zenbook Pro 16X.

En termes de performances, l’ultrabook professionnel d’Asus ne démérite pas avec son Core i7-12700H et sa GeForce RTX 3060. La puissance est au rendez-vous tant pour la création au sens large que le jeu le cas échéant avec un des processeurs les plus performants du moment (en attendant l’arrivée des Core i9-13905H au printemps prochain). Les joueurs occasionnels pourront aussi y trouver leur compte même si reconnaissons-le, ce n’est sans doute pas la meilleure option au regard du tarif et de la dalle 4K. La RTX 3060 constitue en revanche le choix parfait pour un photographe. Suffisamment performante, elle dispose de nombreux coeur CUDA et de solides capacités en OpenCL. Deux éléments essentiels à l’heure où l’accélération GPU occupe une place de plus en plus importante, y compris en 2D. Même constat côté vidéo.

Asus offre différentes possibilités liées à la ventilation. Le mode Standard est un bon compromis entre vitesse d’exécution et nuisances sonores contenues (autour de 42 dBA). Le mode Performance est comme son nom l’indique, le meilleur choix pour exploiter au mieux le potentiel de ce Zenbook Pro 16X mais au prix d’une ventilation qui se fera plus présente (51 dBA) lorsque les composants ont besoin d’être refroidis.

Quant à l’option pleine vitesse, elle permet de grappiller une poignée de secondes mais implique de supporter des ventilateurs au maximum (54 dBA) de façon continue. Quant à l’impact sur les températures, aucun. Elles restent autour de 95°C pour le CPU et 70°C pour le GPU. Du moins en plein hiver dans une pièce à 21°C.

Parfois, l’appellation « Pro » semble davantage tenir d’un argument marketing que d’une réalité. Avec son Zenbook Pro 16X, Asus démontre le contraire et signe une très belle alternative au MacBook Pro. Oui, encore une référence aux ordinateurs Apple. Mais que l’on soit client ou non de la marque à la Pomme, force est d’admettre qu’ils constituent le mètre étalon.

Quant à dire que l’élève a dépassé le maitre, tout le laisse à penser. Qualité d’assemblage parfaite, clavier et touchpad très réussis, sans oublier un système audio Harman Kardon à six haut-parleurs Dolby Atmos fort convaincant pour un ordinateur portable. Le Zenbook Pro 16X dispose en outre d’éléments dont l’absence est souvent reprochée aux MacBook Pro : écran OLED tactile, reconnaissance faciale et connectique variée. Sans oublier, l’Asus Wheel, caractéristique unique sur le marché. Killer feature ? Le terme est sans doute exagéré mais c’est une belle réalisation de la part d’Asus qui peut faire la différence dans certaines situations.

Des points faibles ? En dehors des quelques éléments subjectifs évoqués à travers notre test, difficile d’en trouver. Son tarif élevé à la rigueur mais le Zenbook Pro 16X est sans réelle concurrence à l’heure actuelle sur le marché, même si les Asus Vivobook Pro peuvent se positionner en alternatives plus abordables.

L’Asus Zenbook Pro 16X OLED obtient la note de 4,5/5

Voir plus de prix